Promotion Capitaine Romain GARY

Devenu parrain de la Promotion 2022 de l’Ecole de l’Air et de l’Espace le 30 Juin 2023, le capitaine Romain GARY était un célèbre écrivain, diplomate et écrivain s’étant illustré au cours de la seconde guerre mondiale.


Biographie de Romain GARY

Le Capitaine Romain GARY, de son vrai nom Roman Kacew est né le 8 mai 1914 dans la communauté juive de Wilno (Vilnius) en Lituanie. Déporté avec sa mère vers le centre de la Russie en 1915, il rejoint Varsovie à 7 ans où il prend des cours particuliers de français pendant deux ans.
 
En août 1928, Roman et sa mère émigrent en France et s’établissent à Nice. Il poursuit ses études secondaires au lycée avant d’entamer des études de droit à la faculté d’Aix-en-Provence puis à Paris où il obtient une licence. 

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Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l’aviation. Incorporé à Salon-de-Provence en novembre 1938, il est élève observateur à l’Ecole de l’Air d’Avord. Breveté mitrailleur le 1er avril 1939, parmi trois cents élèves, il est le seul, en raison de ses origines étrangères, à ne pas être nommé officier.  
 
En juin 1940, le sergent Kacew se trouve à Bordeaux-Mérignac et décide de refuser la défaite. Il s’évade de France par avion et retrouve l’Ecole de l’Air repliée à Meknès (Maroc) puis rejoint Glasgow en juillet 1940 devant l’entrée en vigueur de l’armistice en Afrique du Nord.
 
Dès son arrivée, il demande à servir dans une unité combattante et est promu au grade d’adjudant en septembre 1940. Affecté à l’Escadrille de bombardement Topic qui deviendra avec l’escadrille « Menace », le groupe réservé de bombardement n°1 (GRB 1), il quitte l’Angleterre pour Takoradi au Ghana en octobre 1940. Il se choisit alors le pseudonyme de Romain Gary de Kacew mais Gary – qui signifie « le feu » en russe – restera bientôt son seul patronyme.
 
Avec son unité, Romain Gary sert en Libye, à Koufra notamment en février 1941, puis en Abyssinie avant de rejoindre la Syrie en août 1941. Entre-temps, en avril 1941, il a été breveté observateur en avion et nommé sous-lieutenant. Ayant contracté le typhus et presque mourant, il reste six mois à l’hôpital puis en convalescence de décembre 1941 à juin 1942. 
 
Rétabli, il devient officier de liaison à l’État-major des FAFL du Moyen-Orient avant de rejoindre en août 1942, l’escadrille Nancy du groupe de bombardement Lorraine. 
 
Promu lieutenant en décembre 1942, il est ramené avec son unité en Grande-Bretagne où il débarque en janvier 1943 pour servir sur le théâtre d’opérations de l’Ouest. A partir d’octobre 1943, l’action de bombardement du Lorraine est principalement dirigée contre les sites de V1.
Le lieutenant observateur Gary se distingue ainsi particulièrement par sa ténacité et son courage lorsque le 25 janvier 1944, leader d’une formation de six appareils, il est blessé par un éclat d’obus en même temps que son coéquipier pilote Arnaud Langer lui-même gravement touché aux yeux. Malgré sa blessure, il guide son coéquipier et l’ensemble de sa formation avec suffisamment de maîtrise pour réussir sa mission ramener l’ensemble de l’escadrille à la base. 
 
Temporairement inapte au combat, le lieutenant Gary est affecté à l’état-major des Forces aériennes françaises à Londres à partir de mai 1944.
 
Démobilisé en décembre 1945, il quitte le service actif en tant que Capitaine. Il est alors, entre autres, Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, et décoré de la Croix de guerre 39-45. Il a effectué sur le front de l’Ouest plus de 25 missions offensives, totalisant plus de 65 heures de vol de guerre.
 
Il entre ensuite dans une carrière diplomatique en même temps qu’il publie son premier roman : Éducation européenne. Successivement secrétaire d’ambassade en Bulgarie et en Suisse puis secrétaire à la délégation française auprès des Nations Unies à New-York puis à Londres, il est nommé consul général de France à Los Angeles en 1956 avant d’occuper finalement un poste de chargé de mission au ministère de l’information en 1967.
 
En parallèle il reçoit en 1956 le Prix Goncourt pour Les Racines du ciel et devient en 1975 le seul écrivain doublement récompensé par le prix Goncourt attribué cette année-là à son pseudonyme Émile Ajar pour La vie devant soi.  
 
Il décède le 2 décembre 1980 à Paris et ses obsèques sont célébrées à l’église Saint-Louis des Invalides. Il devient parrain de la Promotion 2022 de l’Ecole de l’Air et de l’Espace le 30 Juin 2023.